L’ATR, c’est la petite courbe bleue en bas du graphique qui vous donne de précieuses indications sur la volatilité…

 

Average True Range

Tout sur l’ATR (Average True Range) et la volatilité

 

ATR et volatilité : définition

La volatilité, c’est l’écart entre le cours le plus haut et le cours le plus bas sur une période donnée. En clair, plus une valeur sera dite volatile, plus vous pourrez gagner… ou perdre.  Alors c’est à double tranchant, vous vous féliciterez d’avoir choisi une valeur ou une paire de devises volatile si vous êtes dans « le bon sens », et dans le cas contraire vous courrez vers l’appel de marge en vous rongeant les ongles.

Comment apprivoiser la volatilité pour vous en faire une amie?

Comment mesurer la volatilité?

Pas besoin d’être un crack en maths. Si vous savez que la volatilité, c’est l’écart type, c’est bien pour votre culture perso. Sinon, direction votre plateforme de trading. Allez voir dans vos indicateurs, et vous trouverez certainement l’ ATR, Average True Range pour les intimes.

C’est quoi ce machin? Une petite courbe en bas de l’écran. C’est très simple à lire :  quand elle monte la volatilité augmente, quand elle descend la volatilité diminue.  Pas sorcier, efficace, maintenant que vous savez comment la lire il faut apprendre à l’interpréter.

Interpréter l’ATR

Une chose à retenir : plus la volatilité est grande et plus il y a conflit entre acheteurs et vendeurs, comme deux équipes de tire à la corde, l’une et l’autre ont alternativement l’avantage mais personne n’a encore gagné. C’est la période de turbulences, et les petits malins qui veulent faire du profit à très court terme en profitent car les cours varient à toute allure. Le problème, c’est que si une des équipes prend l’avantage, leurs gains vont disparaître car ils vont mettre du temps avant de comprendre qu’il y a eu un gagnant.

Vous voyez où je veux en venir? Il est plus prudent dans ce cas d’attendre et d’être un gros lâche, de vous ranger dans l’équipe du vainqueur pour monter ou descendre avec la tendance. Beaucoup ne pensent pas comme cela, mais prendre position en période de forte volatilité, c’est plus du pari que du trading, donc je suis plutôt pour rester sur la touche avant de décider dans quel camp je m’incruste. Oui, c’est opportuniste et ennuyeux, c’est très frustrant quand on pense aux gains que les « joueurs » ont emmagasinés, mais pensez aussi que beaucoup annuleront ces gains ou prendront même des pertes (tout dépendra de leur obstination) quand la tendance se décidera.

C’est bien joli, mais comment je sais lorsque la tendance démarre?

Regardez votre (nouvel) ami l’ATR : il vous dit quoi? En général il vous dit d’attendre, c’est dur, et oui,  la vie d’un trader (gagnant) c’est beaucoup d’attente. Comme le chasseur qui traque et ne fonce sur sa proie qu’au moment opportun. Mais quand il y va, il est sûr de son coup. Alors vous n’avez que deux raisons de bouger après une période de forte volatilité :

Quand la volatilité diminue et qu’une tendance à la hausse ou à la baisse se dessine.

Infaillible? Rien n’est infaillible, on ne peut pas savoir avec ce seul indicateur si la tendance est solide. On arrive rarement à acheter au plus haut et vendre au plus bas, donc le plus prudent est d’attendre un peu que la tendance se dessine vraiment. Combien de temps? Tout dépend de l’horizon temporel de votre graphique. Une solution qui fonctionne bien est d’utiliser une moyenne mobile pour détecter les retournements de tendance, et de ne prendre position que quand l’ATR baisse et que la moyenne mobile qui servait de support au cours devient une résistance, ou inversement.

Détecter les fins de tendances pour tout liquider avant les autres

Mais oui, l’ATR vous dit ça aussi! Lorsque la tendance semble bien établie, une montée de la volatilité vous signale qu’il est temps de sortir du marché. En effet, cela signifie en tendance haussière que les vendeurs se réveillent, ils pensent que le l’actif sous-jacent est surévalués et se disent qu’il est temps de vendre. Certains acheteurs vont certainement finir par penser de même, donc mieux vaut clôturer sa position et attendre le retour d’une volatilité raisonnable (la notion de « raisonnable » dépend du type d’actif, de la conjoncture économique, de l’actualité en général…).

L’ATR, super indicateur?

Et bien comme tous les indicateurs techniques il a ses limites… Deux cas courants dont il faut se méfier :

Lorsque la volatilité est forte mais que ce n’est que temporaire :

Avant l’annonce d’une nouvelle impactant l’économie du pays de l’une des devises concernées si vous êtes sur le forex, ou l’entreprise si c’est une action, vous allez avoir une période de trouble où la volatilité augmente sensiblement. ça ne veut pas forcément dire qu’il faut sortir du marché! L’effet de la nouvelle ne peut être que temporaire, ou l’évolution des cours peut s’accélérer de manière très prononcée pour au final se stabiliser au même niveau qu’avant l’annonce! A vous de voir au cas par cas, en fonction de la prise de risque que vous acceptez, de la nouvelle concernée…

Lorsque la volatilité est faible et qu’aucune tendance n’ apparaît :

Votre courbe ou vos chandeliers sont plus plats qu’un électroencéphalogramme de Paris Hilton… Méfiance, c’est un volcan en sommeil! (Pas Paris Hilton, l’évolution des cours.) Traduction : les acteurs du marché attendent un truc croustillant à se mettre sous la dent avant de décider à quelle sauce manger la valeur. La solution : faites comme eux, attendez la fin de cette période de consolidation pour vous décider.

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