Nombreuses sont les personnes intéressées par le forex à s’être posé cette question : comment devenir trader professionnel, et peut-on réellement vivre du trading ? Il y a quelques années, mon ambition était de devenir trader, non pas en tant qu’indépendant mais pour une banque ou une société d’investissement. Dans cet article, je souhaite partager avec vous mes recherches et mon expérience sur le sujet. Et vous verrez que ce n’est pas une décision facile à prendre…

Devenir trader professionnel : les 2 choix qui s’offrent à vous

Si vous souhaitez vivre du trading, vous avez 2 solutions (si vous en voyez plus, dites-moi ça m’intéresse). La première, c’est de vous mettre à votre compte et de trader de chez vous. La seconde, c’est de vous faire embaucher par une société ou une banque d’investissement. Dans les deux cas, je vous souhaite bien du courage !

Trader forex à son compte, un portrait idyllique du travailleur indépendant

Bosser 2 heures par jour, passer sa vie au bord d’une piscine à siroter des cocktails, c’est l’image du trader indépendant que vous avez en tête ? Et vous savez quoi ? Je ne vous direz même pas que vous avez tort ! Parce qu’il est vrai que vous pouvez mener la vie que vous avez choisie, pour peu que vous ayez une connexion internet pas trop mauvaise à disposition.

Mais, il y a un mais… Le corolaire de cette vie de rêve, c’est bien sûr l’incertitude. Vous avez remarqué, votre courbe de profit n’est pas linéaire ! Vous aurez beau tirer faire les plans de trading les plus élaborés, vos profits resteront aléatoires. Et en réalité, peu de gens sont capables de vivre sans savoir de quoi demain sera fait.

Comment devenir trader forex indépendant ?

Le prérequis pour vous lancer, c’est bien sûr d’avoir une stratégie qui marche. Deuxième chose, un capital suffisant. Combien, me demandez-vous ? Mais tout dépend des performances que vous faites en suivant votre stratégie, et de vos besoins !

Personnellement je pourrais vivre du trading parce que je me contente de 1000 € par mois pour mes dépenses quotidiennes (pas de crédit, pas d’enfants) donc si vous avez un tas de prêts à rembourser et un train de vie plus soutenu, vos besoins seront différents. Si je ne me lance pas, c’est parce que je ne veux pas risquer toutes mes économies. En fait, je suis une grosse trouillard et je trade 10 % de mon épargne total, grand maximum. J’ai déjà un boulot indépendant et donc pas l’envie d’ajouter une dose d’incertitude à mes revenus. Vous voyez, il n’y a pas de réponse unique.

Le seul conseil qui soit valable pour tous, c’est d’y aller progressivement. Ouvrez un petit compte, réinvestissez vos gains, voyez comment vous réagissez quand votre capital grossit. Imaginez quel serait l’impact sur vos performances si le paiement de vos factures ne dépendait que de vos performances en trading. Si vous pensez que le moment est venu de vous lancer, gardez un filet de sécurité : un congé sans solde par exemple, afin de pouvoir retomber sur vos pieds si tout ne fonctionne pas comme prévu. Et une épargne de précaution est évidemment nécessaire.

Trader pour une société, l’image bling bling du golden boy

Ça a été mon rêve, mais j’ai vite déchanté. Il faut dire que je suis arrivée dans la finance en 2010, pas le meilleur moment pour se faire sa place…

Le métier de trader, un idéal bien loin de la réalité

Le salaire peut sembler exorbitant, mais il faut voir à quoi vous vous engagez en contrepartie :

  • Vous travaillez sur Paris dans 90 % des cas, donc les dépenses quotidiennes sont plus importantes qu’en province. Par conséquent, salaire élevé ne veut pas dire pouvoir d’achat élevé.
  • Il faut avoir la mentalité qui va avec le métier, et ce n’est pas péjoratif mais c’est vraiment ce qui m’a dissuadé de faire ce job alors ne négligez pas ce point. Ça veut dire passer du temps avec les collègues, non le trader n’est pas un ours qui se cache derrière ses écrans et ne communique pas, et participer à tous les évènements « corporate ». Mettre de l’eau dans son vin et s’applatir devant son boss quand c’est nécessaire. Il faut être extrêmement disponible et avoir des objectifs nets pour ne pas se laisser marcher dessus. Il faut savoir que votre vie perso passera au second plan.
  • Il faut avoir un plan de secours, le jour où vos nerfs lâcheront… Un boulot en ligne de mire, peut-être toujours dans l’investissement mais plus cool.
  • Enfin, et on n’y pense pas, mais on passe ses journées à faire des trucs qui ne servent à rien. Oui, c’est rigolo de passer des ordres mais concrètement, quel est notre impact sur le monde quand on bosse dans une salle de marché ? On a contribué à faire gagner de l’argent à la boîte, c’est bien, mais au niveau humain ? Si cette considération « philosophique » en fait sourire certains, elle mérite d’être notée.

Comment devenir trader ?

Si vous persistez et que vous pensez que ce job est pour vous, voici comment devenir trader. J’ai abandonné cette idée à la fin du master 1, j’ai trop entendu que la banque d’investissement ne présentait que peu de débouchés et que l’avenir était dans la banque de réseau. Mais j’ai fait une erreur, parce que bosser en réseau, c’est, comment dire… L’enfer ? Alors certes, il y a davantage de places, mais pour le coup c’est moi qui n’en veut pas. Suivez vos envies car c’est bien votre motivation qui fera la différence.

Des études en finance sont bien sûr indispensables : il y a 50 ans ce n’était peut-être pas le cas mais désormais les places sont chères. Un master 2, de préférence.

Pour parler de ce que je connais, vous avez une option à l’université de Lyon 2 : MOM (Management des Opérations de Marché). Malgré le nom accrocheur, ce cursus est plus indiqué pour le back/middle office. Les futurs traders lyonnais devraient privilégier Banque et Finance, plus général. Ce sont ensuite vos stages qui feront la différence.

Avec le cynisme propre à tous les étudiants de fac, je dois citer les écoles de commerce. Si vous pouvez payer votre diplôme, c’est la bonne option (je plaisante … à moitié). Encore une fois, ce n’est pas le contenu des cours qui vous permettra de devenir trader mais votre stage de fin d’études.

Les écoles d’ingénieur sont encore une bonne option : encore faut-il pouvoir y entrer. La formation est réputée pour être complète et vous aurez l’occasion durant vos études d’apprendre à adopter un rythme de travail soutenu. Pas étonnant que ces profils soient les plus recherchés.

En fac, j’ai cité Lyon parce que j’y vis maintenant mais les masters finance existent ailleurs : à Dauphine par exemple… Mais en province aussi. A vous de voir ensuite les programmes de chaque université. En cas de doute, mieux vaut les appeler pour connaitre les débouchés possibles à l’issue du master. Gardez à l’esprit que la plupart des opportunités d’emploi sont sur Paris et que pour réaliser vos stages, et bien mieux vaut être à Paris.

Faire un stage en tant que trader

C’est la clef, et comme je suis sympa je vous donne quelques pistes pour décrocher votre stage de rêve (ou de cauchemar, je ne peux pas vous garantir que vous trouverez ça cool).

Commencez par en parler autour de vous : c’est souvent comme ça qu’on accède aux meilleures places.

Si papa maman ne sont pas traders ou PDG d’une grosse boîte, vous pouvez aussi démarcher les banques : certaines offres d’emploi sont disponibles sur leurs sites. Pensez aussi aux (très) grandes entreprises qui peuvent rechercher des traders.

Pensez VIE ! C’est l’occasion de partir à l’étranger et de décrocher votre 1er job dans la finance. Si les places sont chères pour les destinations de rêve, vous avez vos chances avec les coins les moins prisés.

Certains sites regroupent les offres pour vous : dogfinance est un peu la référence. Vous avez aussi Iquesta ou encore Kelstage.

Renseignez-vous dans votre fac/école : des forums étudiants/entreprises sont parfois organisés : c’est là-bas que je trouvais tous mes stages.

 

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